Paulette, franchement : des fois tu déconne ! mais des fois seulement. ("Chez Paulette", aussi "L'Estacade". Bordeaux)

"Chez Paulette" est un de ces multiples restaus qui se nichent rue Saint Rémi (oui, à Bordeaux).
Une rue où le choix est large et multiple ... on peut, du coup, passer devant à de multiples reprises sans s'y arrêter. Pourtant la vue est engageante : grande salle où se trouve une foultitude d'objets et gravures qui ne dépareraient pas dans la plupart des brocantes dignes de ce nom.
Entrés un soir de pluie insistante il y eut, depuis, plusieurs retours nocturnes et enchantés tant par le lieu et son ambiance, que par la cuisine ma foi fort plaisante.

Cette fois ci il pleuvait encore mais c'était à midi, tôt : du coup, il n'y avait pas encore grand monde (mais la salle allait peu à peu se remplir).
Déco toujours agréable, et propice aux apartés attendris et nostalgiques sur le thème : "tiens, çà : il y en avait un/e chez ma grand-mère", et musique à l'unisson qui nous renvoie aux années 50/60 avec, au fond de la salle, quelques affiches de nanards oubliés et dont on peut penser sans trop de risque de se tromper qu'il vaut mieux qu'ils le soient et le restent, oubliés ....

Menu de midi à 11€90, verre de vin ou café inclus. Elle commence fort, cette chère Paulette !

J'opte pour une entame en forme de rillettes de sardines.
Présentation marrante, dans un de ces ramequins ou nos grand-mères (la mienne, en tous cas !) faisaient leurs crèmes renversées et autres desserts plus ou moins lactées. On est, ici, dans le registre sardines + Saint Moret + ciboulette et c'est ma foi plutôt frais et bon. J'aurais préféré, toutefois, être vraiment dans la rillette et donc arriver après un travail à la fourchette - qui aurait préservé la structure - et non pas au mixer qui a tout uniformisé. Péché véniel.

Derrière je suis allé vers les ribs au miel et aux épices.
Là, pour le coup, Paulette, elle a pas fait fort : déjà les frites surgelées c'est pas ma tasse de thé (bon, ok, petite brasserie du midi à 11.90 € le repas complet faut peut-être pas être trop regardant sur la frite mais, bon, merde : dans les années 50/60 Mc Cain existait pas, non ? Puis c'est pas ce que çà coûte, une patate à frites ....) ... mais surtout mes ribs on aurait dit des côtelettes de canard tellement c'était court et peu garni. Là pour le coup je l'ai un peu mauvaise.
Bon, mauvais choix car de toute évidence Paulette si ni les ribs ni les frites c'est son truc ... j'étais en revanche entouré de plats tout aussi plaisants à regarder que, visiblement, savoureux à goûter. Pas de bol, mauvaise pioche et tout ce genre de choses. N'empêche, Paulette : sur ce coup là tu déconne complet !

En dessert, c'étaient des fruits rouges façon tiramisu. Joli et bien en arômes, salement acide en revanche ! Elle m'a un peu énervé, Paulette, ce midi là ... mais, bon, la vieille au soir c'était Barbier, à Arcins, avec du simple mais vraiment très bon. Le match était donc très inégal : pas facile de passer après Barbier !
Puis Paulette, son verre de blanc de Graves était du genre très honnête, ce qui excuse bien des choses.
Je retournerai donc bien sûr la voir, Paulette. Mais peut-être pas à midi ? et sûrement pas pour ses ribs .... (son parmentier est, en revanche, très joli).


Le soir, d'abord, il y a eu un apéritif au Bu
Mais çà, le Bu, j'en reparlerai une autre fois ... d'autant plus qu'il s'agissait aussi de finir de discuter d'une dégustation à suivre prochainement. Au Bu.


Puis, le soir venu, changement de registre mais, comme pour Paulette : prime au décor.
A L'Estacade.

Différent le décor mais, bien sûr, toujours aussi splendide cette vue sur Bordeaux et ses quais !
Mais la vue sur l'assiette n'est pas mal non plus : irréprochable parillade tant par l'assortiment proposé (couleurs et, surtout, saveurs !) que la cuisson exacte de chacun des poissons !
Et, ce qui ne gâche rien, il y avait aussi une (quasi) miraculeuse polenta au mascarpone.

Avec çà on fait dans le simple : Bordeaux blanc de Plain Point. Rond, frais, aromatique : un bel accord simple et efficace avec la parillade.

Il a pas du y avoir de dessert.
Ou alors j'ai oublié.
Puis on s'en fout : le vrai dessert c'était la vue sur les quais


  
Comme le Musée des Beaux Arts était fermé 
(et çà fait braire quand on a marché 3 plombes sous la pluie pour y arriver) 
j'ai mis mon Iphone en mode impressionniste ...






(mais le retour nocturne vers Pauillac, çà c'est pas un dessert)
(mais si c'est le prix à payer pour une belle soirée à l'Estacade - voire chez Paulette -, alors, forcément ....)

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