Palmer, de racines en fleurs.


Je suis récemment passé au Château Palmer faire une visite et une dégustation très plaisantes.
J'en parle .

J'apprenais ensuite qu'une soirée Palmer était programmée à Max Bordeaux.





Il me suffisait alors de m'y inscrire (moyennant 60 €). C'était le 27 novembre.
Max Bordeaux : parfois passé devant, je ne m'y suis jamais arrêté, encore moins entré. J'avais tort.
Au premier abord ça semble un peu froid : il faut dire que je suis arrivé trèèèèèèèèès tôt et qu'il n'y avait donc pas grand monde, en outre on n'est pas dans les codes habituels des lieux du vin, au moins ceux que je fréquente. Mais au premier abord seulement car l'accueil est plaisant, et le lieu s'est rapidement rempli.


Ca commençait bien puisqu'une coupe de Champagne Huguenot Tassin (Cuvée Tradition)
était accompagnée de caviars Sturia.
Joli Champagne ... dont j'ai vidé la coupe avant d'arriver aux caviars. Tant pis pour l'association, ou pas.

Côté caviars, pour certains goûtés il y a quelque temps chez Laurent D., c'était toujours aussi plaisant. En particulier le bel Osciètre, qui a fait un contraste intéressant avec le Prestige : noisette contre iode, avec des textures fermes et fondantes à la fois.
Belles mises en bouche.



Palmer est arrivé juste après, en la personne de Thomas Duroux, son Directeur Général.
Forcément à l'aise, il a resitué de fort belle façon l'historique et les particularités de Palmer. Il en est allé de même pour les terroirs, l'encépagement et l'approche de la vigne au vin.
Un exercice pas forcément facile quand il est fait devant un public d'amateurs plus ou moins avertis et de professionnels aux parcours et activités variés.
Ce n'était ni le lieu ni le moment, j'ai donc fait profil bas sur un certain nombre de points : en particulier quand la biodynamie a été évoquée. Qui me lit et me connait (autant dire pas grand monde) sait en effet que quand on en vient à la Biodynamie ...

Nota : selon Pascal D. on a eu chaud car c'était jour racine jusqu'à 11 heures 14', mais ensuite on est passés en jour fleur.
Pas de jour racine ?
Tant pis pour la minéralité des vins et le côté iodé des caviars qui ont du prendre une grosse claque à partir d'11 heures 15.
On peut pas tout gérer car c'est mère Nature, qui décide, tout çà, tout çà ...

Bref on était en pleine soirée fleur, on pouvait donc goûter ces vins ... dans lesquels je n'ai pas trouvé de note fleurie, mais c'est sans doute parce que je dégage de mauvaises ondes. Et puis j'aime pas les fleurs car je suis allergique à plein de pollens différents, mais comme je le savais pas que c'était un jour fleur, ça m'a sans douté aidé à tenir.

Donc les vins ...





Photo "Max Bordeaux"
Alter Ego (2010)
(51% Cabernet sauvignon, 49% Merlot)
Robe intense, sombre, jeune. Beau rubis profond.
Nez déjà ouvert sur le fruit noir, la mûre, avec un boisé fondu, aux notes de bois précieux.
L'attaque est ronde, la bouche ample, équilibrée, avec là aussi un beau fruit. Très longue finale sur les épices douces et la vanille. De la matière avec des tanins présents mais soyeux. Très beau vin.

Château Palmer (2005)
(53% Cabernet sauvignon, 40% Merlot, 7% Petit verdot)
Belle couleur intense et sombre, notes d'évolution sur la frange.
Le nez est ouvert, et fin. De la maturité et des notes épicées joliment fondues.
La bouche est ronde et élégante, notes de fruits très mur, rappelant un peu la carthagène de ma grand mère (ce qui ne parlera à personne d'autre que mes oncles, tantes et cousins ...). Finale sur ces mêmes notes de fruits surmûris et d'épices.
Beau vin par son élégance, sa matière soyeuse et sa très longue finale. Toutefois il me perturbe un chouia, car il chamboule mes repères : je suis convaincu qu'à l'aveugle je ne le mettrais pas spontanément à Margaux (je m'attendais à la même élégance, mais sur une matière un peu plus dense).





Photo Max Bordeaux
Château Palmer (2001)
(51% Cabernet sauvignon, 44% Merlot, 5% Petit verdot)

Pour moi, à l’œil il est à maturité.
Le nez est ouvert, aux notes de type réglisse et/ou zan, sur un fond de boite à cigare et cuir.
En bouche c'est rond, plutôt élégant mais termine sur une finale un peu trop sèche, limite métallique.
Suis pas fan de ce vin que je goûte somme toute assez mal.

Château Palmer (1998)
(43% Cabernet sauvignon, 52% Merlot, % Petit verdot)
Robe rubis de bonne intensité, avec une présence tuilée notable. Là aussi on est, pour moi, à maturité, mais avec un palier sans doute encore très long.
Nez de bois précieux et d'épices douces, notes de cuir. Plutôt plaisant.
L'attaque est souple, la bouche est ronde, équilibrée, et élégante. C'est fin.
Belle et longue finale.
Pour autant mes initiales sont AF et non pas FA, dès lors même si c'est indubitablement un beau vin et que j'ai peut-être tort dans l'absolu : il n'en reste pas moins que j'aurais sans doute eu plus de plaisir à le boire plus jeune.
On pourra certainement l'attendre encore longtemps, mais il faudra pour cela aimer les vins qui renoncent au fruit pour aller vers les notes d'évolution.


Historical XIXth century wine (L.20.06)
Amusant retour vers les vins hermitagés (Merlot + Cabernet ..... + Syrah de l'Hermitage), avec un vin de table très séduisant.
Nez de fruits murs, notes fleuries (il était temps ...).
Très rond et harmonieux avec beaucoup de suavité. Notes florales et épicées (eh ben si : y en a des fleurs, finalement ...).
Très long, finale sur la finesse et l'élégance.
J'aime.




Nota : en cours de route sont apparus deux des Fromages Bach (la ferme du Vernet, à Brout-Vernet). De beaux produits.
Il y avait aussi des charcuteries dont le nom du producteur m'échappe, au moins car même si elles étaient plutôt bien elles m'ont moins séduit que les fromages.

Photo Max Bordeaux

Oui : à la fin y avait des macarons d'anniversaire (Max Bordeaux fêtait ses 5 ans).
J'adooooooooooore les macarons, même d'anniversaire, surtout ceux à la framboise.

Beaux macarons à la framboise, alors qu'on était même pas en jour fruit ...


Bien sur l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.





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