Escapade Perigourdine


 


Entre Noël et le 1er de l'An, être angélique, voire ascétique : ne pas forcer sur la gastronomie.

Faire léger. Limite bouillon de légumes.
Se réserver pour se préserver.

Donc le Périgord et l'Auberge de la Truffe.





L'Auberge de la Truffe (qui, au premier abord n'a pas grand chose d'une Auberge), je l'avais découverte il y a une dizaine d'années. C'était professionnel.
Si, si : un off site meeting de ma boite de l'époque.
Ouais, un off site meeting !
Tu fais quoi cette semaine ? un off site meeting ! Ca pose son homme.
C'est en tous cas ce que semblait penser mon DG d'alors.

Je n'ai pas gardé un souvenir impérissable du dit meeting, si ce n'est que la table était bonne.
C'est l'intérêt majeur d'un off site, j'imagine ...




Donc l'Auberge de la Truffe en prétexte et point d'ancrage.
Autour il y aurait bien de quoi meubler.

A Sorges y a des truffes.
Et l'Auberge qui va avec.

Il y a aussi une jolie petite église.
C'est bien les églises, surtout quand elles sont ouvertes.







Pas loin il y a Brantôme.
Bien que qualifier Brantôme de Venise, même que du Périgord, soit un rien abusif ça n'en reste pas moins un endroit où flaner.
(Mais qu'il y faisait froid !)
Très belles boutiques, une charcuterie : une Maison surtout ....



Il y a aussi Périgueux, et ça a du charme Périgueux. Beaucoup.

Là se trouve un bouquiniste qui possède quelques pépites, et à qui je n'ai acheté que deux petits bouquins :
- le délicieux "De la pasteurisation préalable de tous les vins" qui, paru en 1900, donne vision assez rigolote de l'interventionnisme œnologique,
- le "Manuel du vigneron français" d'Arsène Thiebaut de Berneaud (4ème édition, parue en 1836). Intéressante vision d'ensemble depuis la vigne jusqu'à la distillation.

Car j'ai bavé devant l'édition originale (1808) de l'"Instruction sur les moyens de suppléer le sucre dans les principaux usages qu'on en fait pour la médecine et l'économie domestique" de Parmentier. S' y trouve la patte de Chaptal et, l'air de rien, on y parle beaucoup de raisin (et de vin). Mais c'était hors budget ...


A Périgueux il y a aussi Hercule Poireau, bien que je ne sois totalement convaincu ni par Agatha Christie, ni par le poireau : l'adresse vaut une halte !

Mise en bouche ludique, dans laquelle le Vin Jaune s'est fait une belle place.

Un filet de maigre bien travaillé.

Surtout un charmant vin blanc au verre, renseignement pris il s'agit du blanc sec du Château Briand et c'est réussi, tant au nez qu'en bouche.


Mais l'Auberge de la Truffe dans tout çà ?
Si elle ne ressemble pas vraiment à une Auberge, au moins à l'intérieur, l'accueil et le service n'y sont pas moins de grande qualité.
L'Auberge de la Truffe : son menu truffe, tu meurs rien qu'en le regardant. Donc non, c'est juste pas possible (la version juste en dessous s'avèrera aussi assez monstrueuse).

Ce qui, en revanche, est très possible c'est le retour du
Château Briand, avec son blanc sec en 2013, car une quille c'est quand même mieux qu'un verre pour juger d'un vin (surtout quand la quille est en dessous de 20 € sur table !). Toujours aussi plaisant ce vin.
Beaux arômes, bouche associant fraîcheur et ampleur.
Vin de plaisir (aller acheter 1 ou 2 cartons !).

Baveuse à souhait, l'omelette aux truffes est pile poil ce qu'elle devait être.

Le tournedos et sa sauce Périgueux sont à tomber, ça va de soi.



Alors la tatin, qui vient après le renoncement au plateau de fromages ..., c'est le truc qui t'achève illico.

Même avec ce joli blanc sec pour faire glisser.






Avant de repartir, un petit tour à Domme.
Domme, comme une coquille vide en cette saison.
Pas de restau : détox je te dis ! (et puis pas d'offre satisfaisante sur place).

Allez : maison !
Y a un Mouton qui attend le réveillon de Nouvel An ... oui : la détox c'est bien, mais faut pas abuser.



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