Poires au sirop



Les plats simples et bons c'est ... comment dire ... ben ... simple et bon, quoi.
C'est marrant d'ailleurs comment un truc que tu as dans toutes les cantines ça peut, finalement, être aussi sympa, aussi simple à faire et, du coup, te réjouir à peu de frais, peu de risques.

Les poires au sirop c'est pile poil ce genre de chose : l'un des plats que tu ignores, tu méprises, tu dédaignes ... puis quand t'en fais tu te dis que t'as été trop con. Parce qu'au fond tu aimes çà, malgré (à cause de ?) leur côté régressif.

Les ingrédients c'est simple : de l'eau, du sucre, de la cannelle, de la vanille.
Des poires, aussi.
Éventuellement un citron.

Là, les poires, c'étaient des Rocha.
La poire Rocha, c'est une petite poire pas cher et à chair ferme, importée du Portugal. Accessoirement, elle est généralement ramassée tellement pas mûre qu'en lancer deux ou trois suffit à tuer un bœuf à 50 mètres.
C'est cette caractéristique qui permet d'en faire de bonnes et belles poires au sirop : elles résistent très bien à la cuisson.
Peut-être même mieux qu'une William, qui reste bien sur un joli choix.


Ce coup là j'avais 4 ou 5 poires de petite taille et d'aspect régulier.
Après les avoir pelées, coupées en deux puis évidées je les ais mises à bouillir dans un demi litre d'eau accompagné de 200 g de sucre, d'une cuillère à café de cannelle, d'un jet d'essence de vanille (une gousse de vanille fendue par le milieu sur toute sa longueur ça va bien aussi, mais à quoi ça servirait que ma mère se décarcasse à faire de l'essence de vanille si je m'en servais pas ? Recette de l'essence à suivre, un jour, peut-être ?).






J'y ais aussi ajouté le jus d'un petit citron, ainsi que les zestes de la moitié du dit citron.
L'idée était d'amener un peu de fraîcheur pour équilibrer le sucre ... sauf que le zeste a aussi ajouté de l'amertume. Du coup il vaut peut être mieux éviter, ou en mettre moins ?

Il suffit ensuite de laisser bouillonner jusqu'à ce que le sirop réduise et épaississe à peine, et bien sur que les poires cuisent à cœur (on le vérifiera de la pointe d'un petit couteau).
L'avantage de la Rocha est qu'elle cuit sans se désintégrer et que, une fois cuite, elle reste ferme.






On sert çà comme on veut, avec ce qu'on veut.
Rien (sauf le sirop), ou une jolie glace, ou que sais je encore ?

Côté vin ? Va savoir ...
Pour jouer les similitudes aromatiques tout en équilibrant la sucrosité du sirop j'irais bien vers un Jurançon sec ou un Chenin, sec et frais lui aussi.

Dans l'un et l'autre cas on pourra retrouver de jolis arômes de poire qui feront écho au dessert, avec en bouche la fraîcheur qui amènera la vivacité souhaitée pour avoir non pas  une grosse pommade lourde à souhait, mais un bel et bon dialogue entre le plat et le vin.











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