VdV80 : du vin de tout poil.







Pas forcément facile comme sujet, le poil.
Et pas seulement parce qu’à mon âge, les seuls poils qui continuent encore à pousser sont ceux des oreilles.



Non, c’est surtout que le mot poil me fait invariablement penser à la prestation de Sean Connery dans Zardoz, film qui en était une belle (de connerie) !

Si vous ne l'avez pas vu sachez qu'il permettait avant tout de contempler Sean Connery couvert pour l’essentiel de poils et, très accessoirement, d’un slip à bretelles en cuir orange ... mais
aussi d'écouter Charlotte Rampling en pleine démonstration magistrale (l'animation est remarquablement réussie) sur fond de : "nous ne souffrons plus de ce spasme qui avilit la femme, et trahit l'homme".

OK :
John Boorman n'a certes pas fait que de la merde, mais faut quand même avouer qu'entre Excalibur et Zardoz (ouais : j'ai vu les deux, mais je suis un spychopathe) ...

Cultissimes moments de cinéma et d’émotion(s).




Quoiqu'il en soit, Sean Connery est, lui, tellement cultissime que si ma première fille avait été un garçon elle se serait très probablement prénommée Sean.
Fort heureusement c'est une fille.

Sean ?
C’est que sa mère est à moitié écossaise (comme Sean) et à moitié anglaise (comme Sean lorsqu'il incarnait un James Bond plutôt crédible).
Or Sean Connery est un genre de héro national, là bas. Et j'aurais trouvé so cute d'habiller mon fils de couches culotte oranges !
(voir plus haut : je suis un psychopathe).

A la fois écossaise et anglaise ?
Cette période de ma vie fut la preuve par l’exemple que ce qui fait vraiment très mal à la tronche, ce sont les mélanges.


Quoiqu'il en soit Sarah / Sean rode actuellement vers les plages de sable blanc (ah ah ah la scène de Dr No, quand Ursula Andress se fait aspirer les épines d’oursin par James Connery !) où elle se fait ronger les chaussures par des chiots alors qu’il y a 30 ans sa grand-mère s’y faisait bouffer les palmes par des requins adultes.
Pour ma part il m'est arrivé d'y balancer de la roténone (insecticide bio qui tue tout ce qui bouge et une bonne partie de ce qui bouge pas) dans la radiale de Tiahura pour finaliser un inventaire ichtyologique pour le compte de l'antenne locale de l'Ecole Pratique des hautes Etudes / Museum d'Histoire Naturelle
.

Il n'y a pas de lien direct et évident avec la roténone, mais j’étais alors éperdument amoureux d’une créature plus belle que le jour (Bien plus belle que le jour, car sans elle le jour n’avait pas le moindre intérêt. Les nuits non plus d’ailleurs) mais un rien toxique qui, elle, traquait les pénis fourchus de je ne sais plus quel mollusque.
J’aurais dû me méfier.

Bref : ma fille ainée est à Mooréa où elle se fait bouffer les pompes par des chiots, pendant que je garde son chat à Libourne.
Y a plus de jeunesse, les traditions se perdent (ou pas ?), et tout ce genre de choses.


Oui, les traditions se perdent.
C'est un peu comme pour James Bond en fait.
Car après avoir été incarné par Sean Connery, Roger Moore l'a laissé mourir avant de le momifier.
Fallait quand même y penser puis oser passer à l’acte : confier le rôle de James Bond à un type qui a le charisme d’un brocoli trop cuit !?

Bon, ok : Roger Moore, bien avant, avait été très acceptable dans Amicalement votre.
Ainsi, peut-être, que dans le rôle du Simon Templar de Le Saint.


Tout naturellement, ce constat m’a mené à Nicolas Lesaint et à sa moustache Movember.
Là, pour le coup : y a du poil, à Reignac.

Balthus
Vraiment plein de poils puisque çà y est, n’appelez plus, n’écrivez plus : tous les chatons évoqués dans mon précédent billet sont casés. Le dernier (la dernière) partira en effet laisser ses longs poils anthracite sur les fauteuils de Stéphany et Nicolas.
Du coup, je ne suis pas bien sur d’être un super prescripteur en matière de vins, mais de toute évidence : pour les chatons j’assure comme une bête !




Mais mêler des poils de moustache Movember à des poils de chat c’est moyennement glamour.




Il ne me reste donc plus qu’à passer à l’autre moustachu de Movember : François Dubernard (Jean-François Dubernard, si j’en crois LPV).


Je ne parlerai pas ici de cette récente et agréable visite au Domaine du Bouscat … d’autant qu’on en trouve un compte rendu très complet chez Daniel Sériot.




La Gargone (2010) avant le sacrifice rituel



Non, je vais
(enfin !?) plutôt parler vin … plus précisément reparler d’un de ses vins, un vin plutôt velu.
Domaine du Bouscat – Cuvée La Gargone (2010) que j’évoquais déjà dans un précédent billet.
Ce qui n’empêche pas d’en reparler à partir d’une autre quille !







Domaine du Bouscat

Cuvée La Gargone (2010)
Bordeaux supérieur.
Robe profonde et d'une grande jeunesse.
Nez fin et complexe : de fruits noirs, fruits rouges et épices. Belle maturité pour un nez déjà ouvert (après 3 h en carafe tout de même).
En bouche c'est dense, profond, avec une belle matière : tanins présents mais suaves. Beaux arômes de bouche avec lesquels on retrouve le fruité mêlé aux épices douces qui paraissait au nez.
C'est équilibré (Tanins / Maturité / Fraîcheur) et harmonieux et s'achève sur une longue finale aromatique.
A la toute fin, un petit rappel structurel dans lequel les tanins serrent encore un chouia : pour l'essentiel l'élevage est, en bouche comme au nez, bien intégré et déjà fondu. Alors ces tanins, il faut juste leur laisser le temps de finir de se fondre pour que la finale s'affine totalement.
Très jolie quille.

La Gargone (2014), avec des poils.



Pour les amateurs du genre ... c'est trop tard !
Trop tard car La Gargone (2010) n'est plus disponible au Domaine ... mais en revanche ses jeunes soeurs de 2011, 2012 et 2013 le sont, elles.
(15 TTC la quille)


L'abus d'alcool étant dangereux pour la santé,
La Gargone (2010) est à boire avec modération.


(et puis ce serait vraiment très con de se biturer avec ce genre de jolie chose)

Voilà, c'était ma participation aux Vendredis du Vin (80èmes du nom), dont le thème : "du vin de tout poil" a été choisi par le président du mois.


Le Domaine du Bouscat (François Dubernard) se trouve
310 Chemin du Bouscat, à Saint-Romain-la-Virvée (33240).

Commentaires