En attendant En Magnum n°4 ...




L'idée a fini de prendre forme

à Catusseau (et non pas à Saint Emilion comme je l'avais d'abord et très approximativement suggéré), autour d'une belle quille de Bollinger.








L'idée ?






Oui : pondre un papier pour "En Magnum" n°4, le numéro vert.

Un papier qui mette le pied dans la porte, un truc du genre de mon vieux et rigolo (peut-être pas rigolo pour tout le monde) "La Biodynamie et son cosmique de répétition" qui avait, ensuite, été décliné sous une forme très proche chez les 5 du vin. Et m'avait attiré quelques réjouissantes inimitiés et de non moins réjouissantes sympathies.

Il n'est en effet pas impossible que ce "un avis contraire" qui figure en première de couv' fasse référence à ma production ...

Bien que relativement vite écrit, cet article s'est fondé sur des bases significativement différentes de celles choisies pour ses deux prédécesseurs.
Au delà du fait qu'il n'y a aucune marmotte (sauf peut-être sous forme de crâne pour faire une P505 au cas ou il y aurait rupture sur les chèvres), il n'y pas non plus d'attaque en règle contre telle ou telle publication de telle ou telle officine.
Quoique si, un peu quand même : forcément quand tu parles de Biodynamie faut bien aller chercher deux ou trois trucs à la source et suggérer ce que tu en penses ...

La P505 selon "Le potager Biodynamique"
(c) Editions Marabout. 2015


Mais la logique, s'il y en a une, n'est pas celle là. Ici il s'agit plutôt de poser quelques questions très concrètes, puis d'essayer d'y répondre tout aussi concrètement.

Bref ça s'est fait tout seul ou presque, dans le mouvement et avec un certain plaisir.
Comme quoi quand t'as un bon titre et du mauvais esprit, le reste va de soi.


C'est après que çà se gâte, parfois.

J'en veux pour preuve que ça a chatouillé du côté de chez François Mauss, sous la plume de Michel Bettane himself :

"Petit désaccord avec le rigoureux et un tantinet psycho-rigide André Fuster : parfois le résultat ou plutôt l'obligation de résultat est prioritaire sur le moyen ou plutôt la médiation obligatoire d'un moyen. Et j'ai été tellement témoin de l'influence des 500 et 501 sur l'amélioration qualitative de vins n'ayant pas eu auparavant recours à ces deux moyens chez un même viticulteur que je considère qu'ils sont des facteurs évidents, mais sans doute pas uniques de cette amélioration. Et je ne vois pas en quoi emplir une corne ou un crâne d'un animal mort et déjà probablement mangé est un crime contre nature. Du moins pour tout mangeur de viande... Peut être un enfantillage... Mais si le vin est bon... et même meilleur..."


Ainsi que je le lui répondis alors, en faisant mes gammes sans préjuger de ce qu'il a pu écrire dans "En Magnum" :
"Etant psychorigide, même qu'un tantinet, il me sera difficile d'être d'accord. 
Ma vision du résultat et du (des ?) moyen(s) d'y parvenir se veut scientifique. Il me semble préférable d'avoir un raisonnement et un cheminement valides plutôt que de tomber par pur hasard sur le bon résultat.
Pour le vin c'est un peu différent : d'une part si l’œnologie et la vinification étaient des sciences, depuis le temps çà se saurait. D'autre part seul le résultat importe ... encore faut il éviter de s'en servir pour valider ou invalider les théories du vinificateur. Des navigateurs sont arrivés à bon port en étant convaincus que la Terre était plate.
J'ai aussi goûté de très beaux vins en BioD, abondamment assaisonnés de 500 ou 501. Leur qualité est elle due à ces préparats et eux seuls ? Il n'existe pas, à ma connaissance, d'essais rigoureux comparant présence et absence de ces préparats. Il est donc impossible de dire ce que sont leurs effets. Sur mes doutes sur les dits effets voir mon papier dans "En Magnum". 
Quant aux crânes, et au recours à l'astrologie : ce n'est pas que je porte ou pas un jugement moral, c'est juste que je pense très fort à Panoramix et à Descartes."


Car c'est sans doute bien là que le bât va blesser.
Juste : au point de contact entre une approche qui se veut rationnelle autant que critique et une (prétendue) preuve par le vin.






Voilà : les choses sont en place, il ne reste plus qu'à attendre la parution d'En Magnum n°4 pour prendre connaissance des points de vues et arguments des uns et des autres.

Ce sera vendredi 24 Juin, dans 3 jours ...

Et d'ici là j'aurai probablement fait ce qu'il faut pour pouvoir déguster en toute sécurité à La Dive et en d'autres lieux de ce genre ...


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